J'avançait,dans la chaleur moite de cette fin d'après-midi
La boue gluante collait à mes chaussures de brousse,faisant un atroce bruit de cloaque a chaque pas.La bretelle de mon fusil me sciait l'épaule et le bandeau en peau de leopard de mon feutre était trempé d'une sueur aigre.La chasse s'annonçait sportive:l'animal est farouche,féroce comme un Tyrannausore-rex et furtif comme un caméléon adulte.
Six jours que je la pistait,silencieux comme une sardine nageant dans l'huile,l'oeuil au aguet,la lame à la ceinture et le rictus aux levres;angoissé et fébrile comme une pucelle adolescente le soir de son premier Rendez-vous avec le meilleurs danseur de la classe....J'avais fait preuve d'une discretion exemplaire,tel le sioux sur le sentier de la guerre,et cela avait porté ses fruit:la savane était déserte,pas l'ombre des autres chasseurs(dont la puissance de feu est redoutable et la précision fatale).
Tout à coups,je le vis,là,à portée de tir...pour ne pas effaroucher la bète et provoquer sa fuite,j'approchais à 2,68 (soit 1,61 de nos mesures Européenne,mais dans ce type de traque angoissante autand que virile,on se sert volontier des mesures US).
J'épaulais mon Fusil,un gros calibre,capable de ventiler du bison moyen ou de l'indien de bonne taille,avec paypal incorporé...et tirait le monstre au défaut de l'épaule;un coup magistral et mortel,dont la précision m'effraie parfois moi meme!
Ce soir là,je rentrais au bivouac boire un triple jack Daniel's avec glace,ma proie en poche(ainsi que le font tout les grands prédateurs)...Un zipposorus slimex de 77
dont vous aurez bientot le plaisir de voir en trophée sur le topic de ma collection...
ceci était bien sur un amical hommage à Robert et Franck.....